Skip to main content
People and programs 03-13-2024

Au début des années 1990, un petit groupe de citoyen·ne·s passionnés du quartier de Pointe-Saint-Charles à Montréal se sont donné pour mission de soutenir les résident·e·s ayant un urgent besoin d’accéder à des aliments.

Depuis lors, Partageons l’espoir continue d’offrir des programmes alimentaires et jeunesse qui sont adaptés aux besoins des membres de cette communauté et qui permettent de les nourrir.

Cette année, Partageons l’espoir célèbre son dixième anniversaire à titre de membre du réseau des Organisations pour la bonne nourriture (OBN), qui a été mis sur pied par Centres communautaires d’alimentation du Canada. Ce réseau, qui regroupe plus de 350 organisations communautaires d’alimentation partageant la même vision, permet à ses membres d’accéder à de la formation et à des occasions de financement, de mettre en commun leurs pratiques d’excellence, et de participer à des rassemblements de partenaires. 

Julie Poirier, qui agit à titre de directrice des programmes en sécurité alimentaire à Partageons l’espoir, réfléchit au parcours de l’organisme en tant qu’OBN. Ce parcours illustre notamment la manière dont Partageons l’espoir applique les principes de la bonne nourriture, soit un ensemble de valeurs que partagent Centres communautaires d’alimentation du Canada et les OBN.  

S’adapter aux besoins de la communauté

Depuis ses débuts, Partageons l’espoir s’assure que son approche est adaptée aux divers besoins de la communauté qu’il sert. 

Comme se remémore Julie : « Avant, on avait des paniers tout prêts pour les gens. » Leur contenu se limitait principalement à des aliments non périssables. Toutefois, reconnaissant l’importance de donner à la communauté la possibilité de faire des choix, l’organisme a commencé à modifier ses programmes.

Cette modification a d’ailleurs permis la mise en œuvre de deux principes de la bonne nourriture : investir dans le pouvoir de la bonne nourriture, et s’adapter à la situation des gens.

« On a fait beaucoup de travail pour offrir du choix aux gens », indique Julie. « Nos membres ont répondu à des sondages et rempli des questionnaires pour nous indiquer quels aliments et quels programmes ils voulaient. »

Julie se souvient également de l’époque où certains membres de la communauté avaient dit qu’ « ils avaient entre un et quatre dollars pour acheter des fruits et des légumes à l’épicerie ». Ces personnes avaient par ailleurs exprimé le désir de pouvoir se procurer des fruits et des légumes frais, du lait et des œufs. 

Pour réponse à ce désir, Partageons l’espoir a adapté ses programmes alimentaires afin d’être en mesure d’offrir des aliments frais, tout en continuant d’offrir des aliments non périssables. Cette gamme d’aliments frais et non périssables est toujours offerte aujourd’hui. 

Comme le dit Julie : « Tant que ce sont les gens qui décident, ça nous va! »

Donner la possibilité aux membres de la communauté de prendre des décisions est un autre principe fondamental pour Partageons l’espoir; il s’agit d’un engagement envers la dignité et le respect. Cet engagement reflète d’ailleurs un autre principe de la bonne nourriture : aménager un environnement respectueux où les membres de la communauté exercent leur ascendant.

« Le respect et la dignité sont des concepts hyper importants », souligne Julie. « Ce n’est pas seulement le choix [qu’on offre aux gens], mais aussi la façon de le faire. » Aux yeux de Julie, il est essentiel pour Partageons l’espoir d’encourager de manière sérieuse et intentionnelle les membres de la communauté à contribuer à l’élaboration des programmes et au développement de la gamme d’aliments offerts.

Collaborer et trouver des points communs

Finalement, la collaboration demeure une force au sein du réseau des OBN. Ce réseau permet à Partageons l’espoir et aux autres OBN de se trouver des points communs. Les OBN partagent leurs expériences entre elles, en plus de s’encourager et de se conseiller mutuellement pour élaborer des stratégies visant à soutenir les communautés qu’elles servent et à plaider en faveur de politiques permettant de lutter contre l’insécurité alimentaire.

« On a beaucoup de points en commun avec les autres organisations alimentaires locales, et c’est le fun de pouvoir travailler avec d’autres groupes et de voir ce que fait chacun d’eux, car les groupes affrontent les mêmes enjeux », dit Julie. 

Le taux d’insécurité alimentaire au pays est actuellement plus élevé qu’il ne l’a jamais été : une personne sur cinq souffre de ce problème. Alors que le secteur de l’alimentation communautaire n’a jamais été aussi mis à rude épreuve, trouver des points communs au sein du réseau des OBN est d’autant plus important : « Les besoins [de la communauté] sont tellement immenses. Le réseau des OBN nous aide à sentir qu’on n’est pas tout seuls. »

back to top